vendredi 10 décembre 2010

Que doit-on faire pendant la visite au musée avec les élèves (nommez des problématiques éventuelles)?

Une fois au musée, les élèves devraient avoir des activités structurées répondant aux objectifs d'apprentissage de l'enseignant, mais ils devraient aussi avoir le droit d'avoir du temps libres où ils peuvent explorer à leur guise. Pendant la visite guidée de l'exposition permanente du musée Pointe à Callières, c'était facile de se laisser distraire par tout ce qu'il y avait aux alentours, surtout quand la grandeur du groupe empêchait ceux qui étaient à l'arrière de voir ce qui se passait à l'avant. Les élèves devraient donc avoir des activités qui leur permettent de se concentrer sur ce que dit la guide, de plus que du temps moins structuré pour mieux apprécier l'exposition et la visiter à leur rythme, appropriant l'objet d'apprentissage de leur manière. L'élève doit être en mesure de trouver les réponses aux questions qui ont été soulevées lors du questionnement et de les situer dans leur contexte. Ils doivent aussi être ammenés à critiquer la véracité de ces réponses, tentant de voir l'exposition hollistiquement et trouvant le plus d'informations variées possible pour tenter de déduire la vérité et se tracer mentalement un portrait de ce qui s'est passé.

Si nous considérons que la visite au musée s'insère dans une démarche pédagogique plus large, il est important que les élèves quittent le musée avec des traces d'une démarche qu'ils pourront réinvestir plus tard dans la situation d'apprentissage. Selon Michel Allard, le but de l'exposition du musée ne correspond pas toujours aux objectifs pédagogiques de l'enseignant. De plus, le guide du musée n'est pas toujours quelqu'un qui est formé pour répondre à des questions de façon pédagogique. C'est donc à l'enseignant de pallier cette lacune. La façon la plus intéressante de faire cela, à mon sens, c'est d'offrir une moitié de la visite où il doit répondre à des questions sur une feuille, s'il y a un guide. Dans une situation où il n'y aurait pas de guide, l'enseignant peut faire faire un rallye aux élèves pour retrouver l'information nécessaire à chaque station. Ceci permet aux élèves de rechercher l'information de façon un peu plus structurée et de trouver de l'information spécifique qu'ils pourront mettre en application plus tard. Un rallye permet aussi aux élèves de vraiment faire le tour de toutes les informations disponibles pour être en mesure de faire une meilleure analyse plus tard.

La deuxième partie de la visite devrait se faire de façon moins structurée pour que les élèves puissent approfondir leurs connaissances sur les sujets qui les intéressent le plus. Par exemple, un élève qui serait particulièrement intéressé par les maquettes de l'évolution de Montréal pourra aller les observer de plus près et passer du temps à analyser les détails, tandis qu'un élève plus intéressé par les Iroquoïens du Saint-Laurent pourra aller passer plus de temps à lire l'information disponible sur cette société. L'enseignant peur circuler dans les salles pour s'assurer que les élèves ne sont pas en train de simplement flâner, mais il peut aussi leur donner une question à laquelle ils devront répondre en devoir leur demandant d'expliquer l'objet ou la section de l'exposition qu'ils ont le plus apprécié. Ce temps d'exploration permet à l'élève de mieux assimiler l'apprentissage, comme l'explique Allard, comme il vient en contact avec l'objet d'apprentissage. En le laissant se concentrer sur ce qui l'intéresse le plus librement, sans être contraint à suivre le groupe, l'enseignant va chercher la motivation intrinsèque de l'élève et en posant une question de prolongement, il va chercher sa motivation extrinsèque, agissant donc à deux niveaux pour un meilleur résultat. La question devrait mener les élèves à faire une synthèse de ce qu'ils ont vu pour mieux définir le cadre historique du sujet qui les intéresse et pour permettre un retour analytique de l'objet d'apprentissage en classe.

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